Surveillance au travail

La cour de cassation rappelle dans une décision en date du 20 septembre 2018, que l’employeur doit informer ses salariés de l’existence d’un système de surveillance à défaut l’employeur ne peut pas opposer à son salarié des preuves illicitement acquises par un tel système.

« Si les preuves obtenues par un système de vidéosurveillance sont illicites lorsqu’il n’est pas démontré que le salarié aurait eu connaissance de la mise en place d’un tel système, la reconnaissance par le salarié devant des officiers de police de ce qu’il a bien commis les actes qui ont ainsi été constatés doit en revanche être retenue pour conclure à la réalité des faits justifiant le licenciement ; qu’en affirmant que les propos tenus par la salariée dans son audition ne pouvaient être retenus dès lors que ladite audition était consécutive à l’exploitation d’un moyen de preuve illicite, quand ils contenaient un aveu extra-judiciaire indépendant des preuves obtenues par les caméras de vidéosurveillance.

 » Ayant constaté que l’employeur avait déposé plainte pour des faits de vols en se fondant sur les images de la vidéosurveillance et que l’audition de la salariée par les services de gendarmerie était consécutive à cette exploitation des images de vidéo surveillance, illicite en raison de l’absence d’information de la salariée de l’existence du système de surveillance, la cour d’appel, qui a fait ressortir le lien existant entre ces deux éléments de preuve. »

La fin ne justifie toujours les moyens

SOURCE : CLIQUEZ

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